dimanche 17 janvier 2010

Richard Oelze, L'attente (1935-36)

Mon admiration pour le mouvement surréaliste date de plusieurs années déjà. Tout en étant fasciné par l’œuvre des artistes surréalistes les plus connus (mes messages des prochaines semaines et des prochains mois le prouveront), je suis toujours heureux d’en apprendre un peu plus sur des artistes qui ont œuvré dans l’ombre.

Richard Oelze, un peintre allemand né en 1900 et mort en 1980, est de ceux-là. Il a passé du temps à Paris pendant les années trente, gravitant autour de la « nébuleuse surréaliste » avec Breton, Ernst, Eluard, Brauner et les autres. Il a participé aux deux guerres. Il est rentré en Allemagne à la fin des années trente pour y demeurer jusqu’à sa mort.


Ma connaissance de son œuvre est très limitée, mais j’ai fait une belle découverte pendant ma visite de l’été 2008 au Musée des Beaux-Arts du Canada, à Ottawa, pour l’exposition Les années 1930 : la fabrique du nouvel homme – L’attente (1935-36); son titre allemand est Erwartung. Le thème est sombre, les couleurs le sont aussi, et on déduit facilement que l’attente du titre concerne une réalité insoutenable… mais infiniment mystérieuse. L’imagerie est assez proche de celles d’Ernst (surtout ses décalcomanies) et de Magritte (les figures à chapeaux et le vaste ciel), mais elle lui appartient en propre.

Le tableau est censé appartenir au Museum of Modern Arts de New York, mais je ne l’y ai pas vu pendant mes deux visites...

2 commentaires:

  1. Quel beau choix comme première toile! Le personnage qui regarde vers nous semble nous dire : venez voir ce qui s'en vient! Nous sommes toujours dans l'attente de quelque chose. Avec son ciel couvert, la scène a quelque chose de mystérieux...

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  2. Je suis tout à fait d'accord avec vous.

    Et il ne fait aucun doute que l'attente est liée au contexte inquiétant de l'entre-deux-guerres...

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